Quoi manger quand on est stressé ?
Ce que nous mangeons exerce une grande influence sur le fonctionnement de notre cerveau. Si certains nutriments viennent à manquer, la fabrication des neurohormones du bien-être peut être compromise. Leur apport doit donc être assuré mais il faut aussi rythmer son alimentation, afin de favoriser la production de ces hormones au bon moment de la journée : la dopamine le matin, « l’hormone starter » pour se lancer dans l’action et soutenir la motivation, et la sérotonine en fin d’après-midi pour ne pas céder à la panique et bien préparer le sommeil.
Quels aliments faut-il alors privilégier ?
Il est indispensable de manger des protéines au petit-déjeuner et au déjeuner pour faire le plein de tyrosine, car cet acide aminé est un précurseur de la dopamine. On en trouve dans les œufs, la viande, le poisson, les œufs, les légumineuses, les céréales … mais aussi dans les bananes, le sésame, les fruits secs, les yaourts grecs, les baies de Goji, les graines par exemple. À partir de 17 heures, mieux vaut miser sur les glucides. Sans ces derniers, les précurseurs de la sérotonine – le tryptophane – ne parviennent pas jusqu’au cerveau. Je conseille donc un fruit et une poignée d’oléagineux au goûter (noix, amande, noisettes, pistaches…). Et pour le dîner, un mélange de céréales et de légumineuses (riz + soja, pois chiche + semoule…), ainsi que des fruits et légumes frais pour nourrir le microbiote intestinal.
Est-il aussi utile de miser sur le magnésium ?
Oui, car c’est le minéral antistress par excellence. Une personne stressée est victime d’un cercle vicieux : son stress déclenche une fuite urinaire de magnésium, ce qui augmente encore sa vulnérabilité au stress. Pour briser cet engrenage, il faut multiplier les sources de magnésium : quelques noix ou noisettes tous les jours, des légumes secs au moins deux fois par semaine, des fruits de mer idéalement deux fois par mois ou des algues (type nori en paillettes). On peut aussi opter pour des eaux minérales riches en magnésium comme Rozana, Hépar, Quézac, Badoit, Contrex ou Courmayeur. Et en complément : beaucoup d’épices, du son ou des germes de blé. C’est le moment ou jamais de les sortir de ses placards.
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